MAROC MILLÉNAIRE - INTRODUCTION


 

Création le 10 avril 2015

Ce livre est trop top. Les auteurs du texte et des illustration sont évidemment des amoureux du Maroc. Voici une série d’articles en hommage à Henri-Jean Hugot.

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Créées en 1954, les éditions La Bibliothèque des Arts sont spécialisées dans la publication de livres d'art et plus particulièrement de catalogues raisonnés (Bazille, Sisley, Monet, Brayer, etc..) et d'importantes monographies d'art sur les grands maîtres de l'Impressionnisme (Monet, Morisot, Luce, Sisley) et sur les peintres de l'Ecole de Paris (Avati, Brianchon, Gontcharova, Larionov, Marquet, etc…).

La Bibliothèque des Arts publie aussi de très beaux livres richement illustrés sur des sujets aussi divers que l'architecture (Botta, Niemeyer, etc…), la joaillerie (Les plus belles collections de Bijoux, Le Bijou Art nouveau, etc…), le voyage et les arts décoratifs.

Une large place a été réservée dans notre catalogue pour la collection Pergamine qui regroupe non seulement des ouvrages de littérature classique, illustrés avec des gravures ou des dessins de grands artistes, mais aussi des ouvrages de correspondance entre artistes (Camoin-Matisse, Mallarmé-Morisot, etc…).

Enfin, il convient de signaler la collection Paroles Vives, consacrée à des entretiens avec des personnalités ayant joué un rôle important dans les arts (Balthus, Daulte, etc…), les lettres et la diffusion de la culture.



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L’écrivain, Henri-Jean Hugot (né le 05/12/1916 à Paris et mort le 08/06/2014 à Manosque) effectue une carrière dans l'enseignement.
En 1939, il est affecté au 10ème R.A.C. pour faire campagne contre l'Allemagne.
 

Il démarre dès 1948 une carrière d'instituteur en Kabylie, avant de diriger une école du Sahara jusqu'en 1954.
En 1960, il participe à la mission Berliet Ténéré-Tchad, dernière grande expédition scientifique française avant les indépendances.


Stagiaire de recherche au CNRS d'Alger pendant deux ans, il y est  nommé attaché de recherche jusqu'en 1963.
C'est en 1964 qu'il obtient son Doctorat de 3ème cycle à l'Université de Bordeaux.
 

De 1963 à 1969, il enseigne la préhistoire africaine à l’Institut d’Afrique Noire de Dakar (Sénégal). C’est en 1970 qu’il est nommé vice-Président du Muséum national d’histoire naturelle à Paris et Maître de conférence à Paris.
Attaché de recherche au Centre national de la recherche scientifique de Paris en 1991, il est probablement l’une des dernières "encyclopédies du Sahara" encore vivantes.
Il publie plus d’une centaine de travaux, la plupart à caractère scientifique.


Titulaire de la Croix de guerre 39-45, de la Croix du combattant et de la Médaille commémorative de la Somme, il est distingué Chevalier du mérite saharien et Officier des Palmes académiques.
 

Enfin, Henri-Jean Hugot a été élu membre correspondant de la 5e section de l'Académie des sciences d'outre-mer le 15/12/1978.
 

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Le photographe, Maximilien Bruggmann, est né à Entlebuch (Lucerne,Suisse), en 1934. Il a reçu une formation de graphiste et de photographe. À partir de 1957, il multiplie ses voyages en Afrique - surtout au Sahara - en Amérique du Nord et en Amérique du Sud, en qualité de photographe. En 1961 et 1962, Bruggmann tourne son film documentaire sur les Touareg «Ombres bleues sur le Tassili et, en 1966 et 1967, il organise pour la Télévision suisse les prises de vue pour la série « L’Homme face au Désert ».

Il a également été chef et photographe d’expéditions au cours de plusieurs missions archéologiques au Sahara occidental et central et, en compagnie de Hugot, dans la zone du Sahel, ainsi qu’en Mauritanie ; plusieurs longs séjour au Maroc. Bruggmann a publié nombre d’albums photographiques très remarqués.
 

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Nous n’avons pu résister au plaisir de faire un copier-coller du rabattant de la jaquette du livre :
 

Parmi les plus beaux pays du monde, il en est un où la lumière est si riche, les ombres si fraîches ou si chaudes, les parfums si sensuels et si violents que, si vous avez au cœur cette rage de vivre qu’éprouvent les âmes fortes, il vous faut y aller au plus vite, avant que l’étreinte mortelle du progrès n’en défigure à jamais la beauté précieuse les riches paysages et la sereine dignité. Car le Maroc est cette terre de lumière où les plus étonnants contrastes s’offrent à l’esprit du voyageur. Pays méditerranéen, l’empire chérifien a vaste façade sur l’Atlantique. Saharien au sud, le Maroc est si tempéré au nord que ses hivers n’ignorent pas tous la neige. À vrai dire, c’est un finistère et les Anciens déjà y situaient une des colonnes d’Hercule, tant est frappante l’idée d’une porte gardant l’accès de l’Atlantique. 

Aquarelle figurant dans un numéro de l'Illustration d'avant guerre

Un finistère et aussi un isolat, au sens le plus rigoureux du terme, car c’est l’un des pays de l’Afrique les plus difficiles à pénétrer pour qui, par le Continent, vient de l’Est. En effet, les chaînes de l’Atlas prennent le Maroc en écharpe depuis la frontière algérienne à son extrême nord, et vont buter en oblique, dans le sud lointain, sur les rives de l’Oued Draa. Et quelle chaînes ! Il leur arrive de dépasser quatre mille mètres.
Pays d’art et de beauté, pays de légende et de tradition, pays où la race est belle, les hommes fiers et l’amitié profonde, le Maroc est aussi un creuset où se sont fondues de multiples et subtiles influences. Il a su en faire une culture originale. L’Islam a une part éclatante, les influences de l’Orient sont partout visibles. Mais, pour autant, il garde un aspect universel résultant de la vieille souche berbère et des héritages spirituels et culturels qu’il a su accepter.

Aussi le Maroc s’apprête à entrer dans le XXIème siècle avec toutes les chances d’un pays où l’esprit souffle au-dessus du progrès. Les images qu’en rapportent ceux qui ont la chance de le parcourir sont une part de cet esprit. Si l’on veut bien comprendre le Maroc, il ne faut pas oublier que les choses sont ici pauvres avec grandeur, belles avec élégance, sobres avec faste. Une nuit de mars, sous les orangers en fleur de Marrakech, à l’heure où le ciel est cloué de mille étoiles d’argent et qu’un vent doux à peine perceptible ajoute aux frais parfums de l’orangeraie les odeurs d’ambre venues du sud est l’un de ces sortilèges dont le Maroc est riche.

 
Le Maroc traditionnel s'invite à l'Institut du Monde Arabe

La suite au prochain article : l’Antiquité