MAROC MILLÉNAIRE : LES PAYSAGES



 Création le 29 mai 2015

Les cinéastes ne s’y sont pas trompés : le Maroc est leur paradis ! Nous ne pouvions pas faire l’impasse sur la citerne de Mazagan.

https://marockersco.blogspot.com/2014/10/suivez-le-guide-el-jadida.html






Les jeux d’ombre et de lumière bizarres et maintes fois répétés ont amené Orson Welles à tourner ici certaines scènes de son film Othello. Lors du siège entrepris par Sidi Mohammed ben Abdallah, les Portugais, après avoir fait évacuer la population au large, firent eux-mêmes sauter de larges parties des fortifications. Cette explosion fit de nombreuses victimes parmi les assaillants victorieux.

Revenons au livre « Maroc millénaire », impossible à résumer tant sa richesse est grande. Nous avons donc fait la sélection de quelques commentaires de Henri-Jean Hugot avec les images correspondantes de son complice Maximilien Bruggmann.

Né en 1916, Henri-Jean Hugot est le dernier représentant de l’élite des savants pluri-disciplinaires du Sahara encore parmi nous. À l’instar des Théodore Monod ou des Henri Lhote, qui nous ont quittés dans les deux dernières décennies, il s’est intéressé au cours de sa longue carrière scientifique à de nombreux aspects du passé des grands espaces sahariens, offrant des perspectives pionnières qui ont permis de notables avancées dans la compréhension des populations préhistoriques du Sahara.


http://paleo.revues.org/2697?lang=fr

Maximilien Bruggmann est l’un des plus grands photographes suisses. Pendant plus d’un demi-siècle, il a parcouru le monde, saisissant au vol éclairs d’humanité et instants d’éternité. Voilà peu, il se rendait encore fréquemment dans les lieux les plus reculés du désert saharien, à la rencontre de ses amis nomades ou à la recherche de gravures rupestres dont les auteurs, photographes avant l’heure, ont gravé dans la pierre les instantanés de la vie préhistorique, au temps où le Sahara était vert.

http://blog.les-amis-de-maximilien.org/premiere-rencontre/brigitte-hugot/

La côte méditerranéenne est peu hospitalière et ses ancrages rares. Aussi, le Penon de Velez de la Gomera ne pouvait-il manquer d’attirer les navigateurs depuis la plus haute antiquité. Il fut un nid de pirates : Yahia Raïs y eut son repère et c’est là qu’il vendit les quatre mille captifs chrétiens qu’il avait enlevé soit en Espagne, soit sur les bateaux qu’il capturait.



 La cascade d’Ouzoud dans le Moyen Atlas, à 1068 mètres d’Altitude. Le jeu des chutes du courant est parfaitement harmonieux, tout au long des 100 mètres de la paroi rocheuse.


 On se croirait dans les Rocheuses, devant un lac perdu au fond d’un parc national … mais nous sommes toujours au Maroc, au nord-est de Khénifra, dans le Moyen Atlas, au bord du lac Aguelman Azigza qui ignore, encore, les dangers de la pollution.


 La kasbah de Tiffoultoute est accrochée au-dessus de l’oued Ouarzazate, dont les colères, heureusement rares, sont d’une grande violence. Toute la vallée est cultivée, et les palmiers attestent la présence de l’homme. Cette kasbah donne une image précise de l’ancien système féodal. On notera la fière allure de la demeure seigneuriale et le troupeau des humbles maisons à ses pieds. Le tout est construit en pisé de couleur ocre pâle. Aujourd’hui, elle est réduite au rang de gite d’étape.


Dans les environs de Ouarzazate, en plein pays berbère, au dessus de la vallée de l’Assit Mellah, se détache la Casbah Benhaddou, dont la noblesse des lignes a vivement frappé les Européens qui vinrent ici … tourner de nombreux films ! La beauté chaude des tons, les taches tendres des fleurs printanière.