MAROC MILLÉNAIRE ANTIQUE



Création le 28 mai 2015

Dans les environs de Rabat et de Casablanca, on a trouvé de nombreux outils en pierre utilisés par « l’homme moustérien » qui est encore un mystère. On peut seulement dire qu’il est cueilleur-chasseur dans un Maroc couvert de forêts riches en gibier et en faune tropicale.

Puis cet homme se sédentarise et fait de belles haches polies. Rapidement, on en vient à l’Age du bronze, dont l’existence est surtout attestée par l’étonnante imagerie rupestre découverte dans le Haut-Atlas. Les armes y foisonnent, et il reste des découvertes à faire.

Des étrangers, des Grecs surtout, livrent quelques renseignements. Les premiers comptoirs phéniciens datent au plus tôt du VIIème siècle avant Jésus-Christ. C’est à un Grec, Hécatée de Milet, que l’on doit au VIème siècle les premières indications sur les colonies puniques. Il parle de Tingé (Tanger ?).


Monument funéraire préhistorique de Souk Jemaa el-Gour

Carthage est détruite : ceux qui l’ont fuie ont emporté avec eux son plus précieux trésor, ses connaissances. Elles serviront grandement les rois berbères qui, dans le même temps empruntent d’autres techniques à leur allié romain. Mais le roi Bocchus, qui a livré Jugurtha aux Romains en échange de la Numidie, est contraint de reconnaître la souveraineté romaine.



L’empereur Claude annexe définitivement la Maurétanie. Une garnison a son siège près de Volubilis. Des « limes » (lignes fortifiées) sont établies, ainsi que des voies. Mais, sans raisons apparentes, la Tingitane est évacuée sous le règne de Dioclétien (284-305) : grandeur et décadence ! Une  stèle de 655 montrerait qu’à la veille de l’invasion arabe il y avait encore des chrétiens à Volubilis. 

Volubilis

Les Arabes déferlent sur un monde en ruine, s’en emparent, et c’est une poignée d’Arabes conduisant une armée de 8000 Berbères qui, sous le commandement de Tariq, franchit en sens inverse de celui suivi par les Vandales, le détroit de Gibraltar. Les Wisigoths s’efforcent de les endiguer, mais ils sont battus à Xérès en 711. Les Berbères affluent jusqu’à Poitiers en 732, où ils sont battus par Charles Martel. Enfin Charlemagne repousse les « Sarrasins ».

Mais les Berbères supportent difficilement les Arabes qui sont battus sur les bords du Chelif, à la bataille dite « des nobles ». Comme autrefois, du temps de Rome, le démantèlement de l’immense empire arabe viendra d’une crise de la dynastie abaisse qui n’arrive pas à faire respecter son autorité.