MAROC MILLÉNAIRE : LE PEUPLE

 

Création le 1 juin 2015

Dernier volet du livre « Maroc millénaire » : le peuple. Là aussi, nous avons fait un choix personnel.



 Derrière la grille de fer forgé due au talent d’un artiste inspiré, la main d’une femme rendue vivante par le regard profond et voilé. La main, symboliquement nommée khamsa (c’est à dire cinq à cause des doigts) est, chez les musulmans, la très vieille survivance d’un symbole destiné à conjurer les maléfices.


Jeune femme célibataire des Aït Haddidou (Haut Atlas) au moussem d’Imilchil, dans le courant de septembre. Elle porte la candira, sorte de cache-cœur, qu’elle a tissé elle-même, un collier aux lourds grains d’ambre, des fibules et des bijoux d’argent, enfin des perles nombreuses.


Imilchil a une consonance typiquement berbère : c’est la capitale des Aït Addidou qui sont, sans doute, les héritiers de l’un des plus riches folklores marocains, puisque le moussem de septembre, dit moussem des fiancés, attire vers le Plateau des lacs des foules considérables.


La danse, chez les Berbères, transporte des rythmes ancestraux et de vieux rites païens. Il s’y mêle toujours une impression de sacré et de sensuel comme si, avant toute chose, le grand principe à célébrer était la vie.


La beauté - et souvent la splendeur - des caractères arabes a permis aux calligraphes d’exécuter des chefs-d’œuvre ornementaux, un peu comme ceux réalisés par nos graphistes médiévaux. Ici une véritable enluminure sur papier avec cartouche au centre de deux fenêtres …

  
Quelqu’un a dit que l’intérieur des mosquées - comme celui des cathédrales - enfermait les croyants en présence de Dieu. C’est vrai, à un très haut degré pour la Karaouine, mosquée-cathédrale de Fez que fonda au IX ème siècle Fatma ben Mohammed el-Feheri, une Kérouanaise, dans le quartier des réfugiés.


Bab el Chorfa, la porte des chérifs, se situe à la partie ouest des murs de Fès. Les remparts de la ville ont une longue histoire et chacune des portes a ses faits d’arme. Au premier plan, marché aux vêtements et marché aux puces.


À Marrakech, le souk des teinturiers jouit aussi du privilège des couleurs éclatantes sous la lumière crue du soleil, filtrée par les treillages dominant la rue. Les écheveaux pendus, les costumes variés et bariolés des passants donnent un air de fête perpétuelle à cet intéressant quartier.


Guerrier berbère participant à une fantasia, à Marrakech, en costume traditionnel.


Le grand moussem de Tan-Tan, c’est la foire par excellence. C’est la fête aussi au bord de la route qui vient de Goulimine et se poursuit par la piste qui va à Tarfaya. Le patron fêté du moussem est Sidi Mohammed Laghdal. On vient de loin pour participer aux fêtes, leur réputation s’étendant à tout le pays. Il y aura courses de  chameaux et fantasia. De nombreuses tentes fourniront l’occasion rare de se rencontrer entre amis autour du thé vert à la menthe.