FRÈRES D'ARMES MAROCAINS 1940-45




 Création le 4 juin 2016

Avec Jean-Pierre Riera, Christophe Touron (professeur d'Histoire-Géographie au Lycée Lyautey de Casablanca (1995-2007) et au Collège Royal à Rabat (2003-2007) a fait un très beau livre sur la participation du Maroc aux côtés de la France aux deux guerres mondiales. La première partie du livre (première guerre mondiale) a été traitée par Jean-Pierre Riera :

http://marockersco.blogspot.fr/search/label/a%2015%20-%20FR%C3%88RES%20D'ARMES%20MAROCAINS%201


Voici une rapide recension de la deuxième partie du livre.



14 mai 1940. Les Stukas déversent leur livraison stridente sur les positions franco-marocaines. Louis Brindejonc, chef de canon anti-char se souvient :
« Je laissai Moktar de veille et sombrai dans l’anéantissement physique qui suit les longs efforts ; trois jours de marche, une nuit de terrassement.
- Cabral Chif ! Cabral Chif ! Li chars, li chars !
C’était Moktar qui me tirait des brumes d’où j’émergeais et alertait la pièce;
-L’gouddem ! L’gouddem ! Chouf ! Chouf !
(Devant ! Devant ! Regarde ! Regarde !)

Je regardai et je ne vis rien. L’œil exercé de ce montagnard de l’Atlas était plus aigu que le mien … et lui ne dormait pas. Les jumelles rapidement sorties de l’étui me firent voir 2, puis 3, puis 4 chars qui surgissaient de la crête, puis là encore plus à gauche.
"

... Le lieutenant Si M’barak Bekkaï reçoit une rafale de cinq balles de mitrailleuse dans la cuisse. Il sera amputé et rapatrié au Maroc … En décembre 1955, il sera nommé premier chef de gouvernement du Maroc indépendant !

Le soir du 15 mai, les Allemands de la 1ère Panzer-Division présentent les armes aux spahis marocains et algériens, qui ont été faits prisonniers. « Nous avons été arrêtés pendant douze heures par une brigade de spahis. Nous n’avons pu passer qu’après l’avoir complètement anéantie … Rares sont ceux qui ont combattu de façon aussi remarquable. »

Le 1er Régiment de Tirailleurs Marocains se sacrifie pour couvrir l’évacuation des troupes franco-britanniques à Dunkerque. Le 1er juin, des détachements français, marocains, tunisiens défilent les armes à la main avant de partir en captivité, fait rarissime qui provoque la colère d’Hitler. Le général allemand von Reichenau reconnait que les guerriers du 10ème RTM se sont battus comme des lions. L’ultime fait d’armes, malgré la signature de l’armistice du 22 juin, les Allemands attaquent. Le lieutenant Mohamed et ses hommes forcent le passage le sabre à la main. Et, pour échapper à la captivité, les 16 spahis du peloton Dauger enveloppent les sabots de leurs chevaux avec des morceaux de tissu, afin d’en étouffer le bruit produit sur les sabots. À 1heure 30 du matin, ils s’élancent au galop dans une chevauchée fantastique qui stupéfie les sentinelles allemandes. 




Mais beaucoup de prisonniers sont victimes de la barbarie nazie.

Les prisonniers marocains (6000) sont libérés pour la plupart en 1944, au fur et à mesure de l’avance des Alliés, mais l’attitude de l’administration coloniale française est très ambigüe à leur égard. Il faut noter la remarquable intervention publique du Sultan du Maroc aux autorités françaises : « Si la France était un petit pays de cinq ou six villes, si l’Histoire de France ne datait que d’une cinquantaine d’années, nous aurions des craintes justifiées pour votre avenir. Mais votre pays étant l’immense et riche France que je connais bien, et l’histoire du peuple français forçant l’admiration, ce serait un crime de douter des destinées de la France. Tous les peuples ont subi des revers au cours de leur histoire, mais c’est dans la réaction contre l’adversité qu’ils font preuve de leur vitalité et de leur valeur. »

Après l’armistice, à la barbe de la commission d’armistice allemande, des opérations de camouflage de matériel militaire sont menée à bien grâce à la complicité de tous. Exemple : la commission allemande voulait se rendre à Bekrit (où était dissimulé un important matériel) ; le jeune agent des Affaires Indigène leur répond : « Désolé, Bekrite est une zone  d’insécurité. Si vous vous aventurez dans cette région, c’est à vos risques et périls ! ». Le commandant du goum de Bekrit donne l’ordre à ses meilleurs tireurs de flanquer une bonne frousse aux Allemands. Ceux-ci reviennent avec leur voiture criblée de balles, rouges de colère : « Qu’est-ce que c’est que ces zones d’insécurité au Maroc ? C’est ça votre pacification ? ».

Quant aux forces supplétives du Maroc, comme le 11ème Tabor, elles sont camouflées en « travailleurs auxiliaire ». Cela n’inquiète que de peu les Allemands, qui estime que ces goums n’ont aucune espèce de valeur militaire et n’en auront jamais !! Pendant ce temps, les goums sont à l’instruction : « L’fousi mitrailleuse a soun divise en sept parties brinquebales à savoir qui sont : l’primil, l’canon ; seconde la boîte digoulasse. » le sous-officier marocain l’engueule : « Caouette n’ta, la boîte digoulasse ! (de culasse) … Appréciation du général : « Grande résistance physique, dévouement, sens aigu de l’orientation, intelligence du terrain, discipline qui n’exclut pas l’humour, toujours présent chez les Marocains.» Une fois la relation de confiance et d’estime établie, les tirailleurs vouent une fidélité absolue à leur chef, qui peut alors tout obtenir de ses hommes.




Bir Hakeim, en Libye, est un ancien poste italien de méharistes. Le général Koenig reçoit l’ordre de tenir au moins cinq jours, alors que le rapport des forces est de 1 à 10. Les hommes de la 1ère BFL sont une véritable mosaïque humaine : Au moins sept origines. La brigade durera quatorze jours, ce qui provoque l’admiration du monde libre et enrage Hitler en personne.

Puis c’est l’opération Torch, avec la résistance des forces de Vichy. Le Sultan demande au général Noguès de cesser le combat afin d’épargner un sang inutile, devant des forces américaines qui viennent en amies. Puis c’est la campagne de Tunisie. 


 
Témoignage d’un correspondant de guerre britannique : "Habillés de loques, armés d’antiques tromblons, et de quelques canons de 75, dépourvus de tout transport. Leur vaillance était stupéfiante, car ils n’avaient aucune chance devant l’équipement moderne des Allemands. » Dès les premières semaines de la campagne de Tunisie, les soldats britanniques et américains sont déconcertés, puis fascinés par les goumiers marocains qu’ils baptisent, avec un mélange de crainte et d’admiration « the sauvages in night-gowns » (les sauvages en chemise de nuit) ! Le général Montgomery en personne félicite les spahis marocains, mais aussi le général américain Bradley. Au Maroc, se développera en parallèle toute une tradition orale, notamment au travers de chants populaires repris en chœur  par les femmes berbères, pour célébrer la « geste » des goumiers.


 La campagne de Sicile débute le 10 juillet 1943. A la demande du général Patton, le 4ème Tabor marocain est rattaché à la 3ème division d’infanterie américaine. Quand la ville d’ Agrigente tombe, les goumiers auront parcouru 120 kilomètres à pied, sous le feu de l’ennemi, dans des montagnes arides, en quatre jours !

 Puis c’est la libération de la Corse. Les goumiers reçoivent l’ordre de déloger la brigade SS Reichsführer appuyée par l’armement lourd de la 90 ème Panzer-Grenadier-Division. près de Bastia. Dans la nuit, on attend le moment d’attaquer. Le lieutenant Si Hamaouche fait chanter ses hommes le « Ratabrou » pour semer la panique chez les Allemands. Ce chant presque religieux jaillissant de l’obscurité était particulièrement impressionnant et, au dire des prisonniers, les avait terrorisés.
Avant l'assaut
 Le comportement remarquable du 2ème GTM sera récompensé par une citation collective à l’ordre de l’armée; « Splendide unité marocaine, au moral élevé, à l’endurance inégalable, au cran magnifique et à l’allant irrésistible … » Devant la population rassemblée d’hommes et de femmes, au-dessus de laquelle flotte le drapeau tricolore, les goumiers ne sentent plus la fatigue. L’un d’eux commence :
- Mohammed Rassoul Allah !
Et la colonne entière, en file indienne sur la route, se répond d’un flanc du ravin à l’autre :
- Mohammed Rassoul Allah ! … Ya Moulay Idriss !

La 90 ème Panzer a abandonné un important matériel, et les Alliés disposent à présent du « plus magnifique porte-avions à proximité des côtes de Provence.

Les tirailleurs marocains sont ensuite envoyés en Italie, fin novembre 1943.




CASSINO - Le mokkadem Ben Bella raconte sa première nuit au contact de l’ennemi : « La première nuit, on ne put fermer l’œil. Les Allemands rodaient dans l’ombre autour de nous, leurs patrouilles étaient partout dans le no man’s land, ils lançaient des grenades, ils nous interpellaient, ils jouaient sur leurs nerfs. On comprit, à leurs insultes en anglais, qu’ils croyaient encore avoir affaire aux soldats américains. » Le premier contact n’est pas un succès, mais les Allemands découvrent qu’ils ont à faire face aux Marocains. Toutes les unités de la division allemande sont alertées.

Une nouvelle attaque est lancée par le 5ème RTM désorganise le dispositif allemand, mais au prix de lourdes pertes, de part et d’autre. Appréciation du commandement allemand : « l’infanterie franco-marocaine se montre ardente manœuvrière, déjà bien habituée au canon et au mortier. Elle constitue un instrument de qualité exceptionnelle entre les mains du commandement. La valeur des cadres de cette infanterie est connue depuis la campagne de Tunisie. Ils se sont comportés admirablement, comme on pouvait le craindre. »

Parallèlement pour l’attaque du Mont Marrone (1770 mètres), les goumiers ne portent ni fusil ni mitraillette, mais seulement un poignard et un chapelet de grenades à la ceinture, parmi la tempête de neige qui fait rage … Les Américains en sont ébahis. La route de Rome est ouverte, mais au prix de très durs combats, de bombardements d’une extrême violence, ce qui fait dire à un officiel allemand prisonnier : « L’armée française n’est pas morte, elle est plus forte qu’avant ! »

Au mois de février 1944, les combats très durs continuent, des renforts arrivent, le général allemand von Senger rend hommage à ces « magnifiques divisions marocaines et algériennes menées par des officiers français superbement entraînés, équipées à l’américaine … » La pluie transperce, la neige décime les orteils, les hommes transis finissent par mourir. Et une véritable fraternité d’arme se forge. « Au combat, la balle ne choisissait pas entre le Français et le Marocain, nous étions tous égaux », comme le rappelle le colonel Mouloud ben Lahcen.

Le général Juin, persuadé que toute nouvelle attaque frontale contre Cassino est vouée à l’échec, envisage un débordement par les monts Aurunci. Appréciation du général de Gaulle : « La 4ème division marocaine de montagne et les tabors marocains étaient capables de passer partout et le général Juin le savait mieux que personne. » Un officier supérieur britannique réagit au plan de Juin : « Inimaginable !»

Un feu roulant se déplacera de 100m tous les 3 minutes … La 2ème DIM dispose d’environ 1000 mulets. Au total ce sont 6700 brêles, la « Royal Brêle Force » qui va se révéler capitale dans la réussite des opérations. Elle devra transporter une concentration de munitions inouïe. L’offensive générale se déclenche dans la nuit du 11 au 12 mai 1944. La réaction allemande est immédiate. Mais casemate après casemate, les tirailleurs avancent progressivement. D’aucuns racontent que les tirailleurs auraient ramassé le cadavre de leur capitaine, le soutenant assis sur la crosse d’un fusil et auraient chargé avec lui en hurlant. Devant la férocité des combats auxquels il vient de participer, un prisonnier allemand dit à un soldat français : « J’étais à Stalingrad, je ne pensais jamais voir pire. »

Comme Juin le pensait, les Allemands n’ont plus de réserves pour s’opposer à la progression des tirailleurs. « Zidou l’gouddam ! » (En avant !). Tirailleurs et goumiers marocains entament l’exploitation de la rupture à « un train d’enfer »; d’un seul coup, sur les pentes qu’ils croyaient vides d’ennemis, les Allemands terrifiés virent, à très courte distance, se lever une nuée de goumiers, une véritable marée humaine dans un seul et terrifiant hurlement. Devant et au milieu, les officiers et gradés français criaient avec eux de la même manière, en berbère. Dans leur affolement, les Allemands eurent à peine le temp d’ouvrir le feu … « Les Français avancent si vite que les communiqués ne peuvent suivre leur rythme » rapporte un journaliste américain. Autre appréciation : « Les Français ont goumisé leur route à travers la montagne. »

Le 17 mai, les Allemands doivent battre en retraite. Le 22 mai, le maréchal Kesselring note dans son rapport : « Spécialement remarquable est la grande aptitude tout terrain des troupes marocaines, qui franchissent même les terrains réputés impraticables, avec leurs armes lourdes chargées sur des mulets, et qui essaient toujours de déborder nos positions par des manœuvres et de percer par derrière. »

Le colonel Böhmer, parachutiste allemand, confie dans ses mémoires : « La grande surprise fut l’attitude au combat du Corps expéditionnaire français. » Le général américain Clark à Rome, au milieu d’une foule en liesse : « Sans les Français, nous ne serions pas là aujourd’hui. »







 OPÉRATION ANVIL DRAGON - CAMPAGNE DE FRANCE

La traversée en direction des côtes de Provence est folklorique : les goumiers occupent les emplacement interdits sur les bateaux alliés qui les transportent, prélèvent l’eau réservée aux équipages, s’aspergent avec la mousse des extincteurs, utilisent le papier hygiénique en guise de serpentins … Au 73 ème Goum, la traversée se révèle même  fructueuse, puisque des goumiers découvrent dans les soutes du navire américain qui assure leur transfert un stock important de cigarettes … qui se retrouvent  comme par miracle sur le dos des mulets marocains, dissimulées sous les bâches réglementaires, à l’insu des marins américains !



Le général de Tassigny dresse un tableau saisissant du débarquement : « Jamais la route des Maures n’a autant justifié son nom … Sur toute sa longueur serpente une file ininterrompue et pittoresque de goumiers, trottinant en longues colonnes par un, mélangés à leurs mulets, pieds nus, les godillots suspendus en sautoir ou accrochés au ceinturon avec le casque anglais. À l’infini, rezza et djellabas rayées, achèvent de donner au paysage une parenté africaine. »

Pour couronner la victoire, les goumiers participent au défilé le 29 août. Le général de Montsabert : "Pas de mots pour dépeindre la Canebière bordée de blindés, carrefours garnis de canons, les quais du Vieux Port encadrés de troupes, tirailleurs et goumiers coupés de noubas … On se sent léger sur le sol de la Canebière, on se sent porté … Oui, une journée inoubliable. »

Du côté de la Normandie, la Victoire, en chantant … entre dans Paris. « C’est de la folie : les Parisiens et les Parisiennes montent sur les chars. Nous sommes submergés, embrassés, extraits de nos postes de combat. C’est une frénésie proche de l’hystérie, qui pousse tous ces braves gens à hurler leur joie et leur soulagement" (Nous confirmons personnellement le témoignage du brigadier Paul Brandenburg, car nous étions à 7 ans sur un char, rue de la Pompe).



Le 11 novembre 1944

Mais la guerre n’est pas terminée, loin de là. Les troupes marocaines vont se retrouver dans le « calvaire des Vosges dès septembre 1944 : le général De Lattre « Il est fini le temps des grandes chevauchées. Voici que commence le temps de la grande misère. » L’état-major de la 19ème armée allemande est bien décidée à ne plus reculer.

De Lattre décide de déborder les défenses allemandes à travers les Vosges. La progression des tirailleurs est compliquée par le terrain abrupt et glissant à cause des pluies diluviennes qui s’abattent sur la région depuis plusieurs jours. Témoignage de Mohamed Kasmi : « Pour moi, les combats les plus durs de la guerre furent ceux des Vosges contre les SS. Mon unité a eu alors des pertes effroyables. »
Dans la ruée vers Strasbourg, les escadrons de Spahis marocains sont à l’avant-garde. Mais l’hiver est sibérien, les pertes sont terribles. Le 16 décembre 1944, trente divisions allemandes avec plus de 1000 blindés lancent une grande offensive dans les Ardennes dans le secteur américain. L’état-major allié est prêt à abandonner Strasbourg, ce à quoi ne peuvent se résoudre ni de Lattre ni Leclerc. Et la participation des troupes marocaines va être massive et leur rôle déterminant dans l’attaque finale contre la poche de Colmar. Pendant plus d’une semaine, la bataille reste indécise. Nombreuses sont les citations qui rendent hommage aux troupes marocaines.

Leur rôle dans la libération de la France ? Les témoignages abondent : "Les goumiers étaient de braves garçons, rieurs, très droits et très courageux. Ils étaient aussi de sacrés tireurs. C’étaient des gens sur qui vous pouviez compter. Jamais ils ne vous auraient laissé sur le terrain. » … « Il n’existait pas de soldats plus magnifiques » … « Monsieur Moha, je pense beaucoup à vous et ma petite Marie prie pour vous » … « Monsieur le Colonel, votre régiment (2ème GTM) a été si gentil, si charmant envers tous et toutes ici, que nous ne saurons jamais l’oublier. Chacun et chacune n’a qu’un seul désir : revoir ses bons goumiers et les choyer. »

La 2ème division d’infanterie marocaine est le fer de lance du franchissement du Rhin le 31 mars 1945. La traversée s’effectue dans les pires conditions, mais elle s’effectue. Puis c’est l’invasion de l’Allemagne …


La "Royal Brêle Force" en Allemagne
 En 1993, le roi du Maroc Hassan II, s’adressant à une délégation de sénateurs français, reviendra avec solennité sur l’appel de Sidi Mohammed ben Youssef à participer à la guerre : « Les troupes marocaines qui ont participé à la Deuxième Guerre mondiale n’étaient pas des troupes coloniales. Elles n’ont pas été levées par le régime colonial, ce n’est pas le Protectorat qui les a levées. Ce sont les lettres lues dans les mosquées le jour du vendredi, dans le prêche du vendredi, les tournées qu’a faites mon père lui-même à travers tout le pays, qui ont entraîné ces hommes marocains à devenir, à vos côtés, les soldats de la liberté ! »
Le retour au pays
Les remerciements de la France n’ont pas été à la hauteur des sacrifices du Maroc. Nous avons évoqué l’affaire de la « cristallisation des pensions » dans l’article suivant :

http://dakerscomerle.blogspot.fr/search/label/a%2031%20-%20LA%20CRISTALLISATION


Nous ne pouvons que remercier les auteurs d’avoir publié ce livre monumental, dont nous nous sommes fait un devoir d’en faire la recension.